Ils ont pour nom : Trône, Bailli, Montgomery, Tervuren, OTAN, Cinquantenaire, Reyers-Centre et Louise-Stéphanie (complexe de deux tunnels associés). Ces huit tunnels routiers de plus de 300 m de long sont tous pourvus de jetboosters, des systèmes de ventilation longitudinaux
L’enjeu de ces travaux est qu’il concerne des tunnels routiers en milieu urbain à forte densité. Afin de minimiser l’impact sur la mobilité de Bruxelles, ils seront réalisés exclusivement en fermeture de nuit entre 22 h et 6 h du matin. Chaque matin, les tunnels devront être de nouveau opérationnels et ouverts à la circulation. Le planning et le phasage seront primordiaux.
Ces jetboosters doivent être remplacés par de nouveaux modèles de ventilateurs plus performants, réversibles (pouvant souffler dans les deux sens) et équipés chacun de capteurs de température et de vibration. Les opérateurs pourront ainsi s’assurer de la disponibilité des équipements et vérifier le comportement de ces équipements grâce aux multiples mesures effectuées. En cas d’incendie, ou de tout autre incident, ils pourront alors déclencher le scénario prévu en fonction de la situation rencontrée.
« Le système de ventilation d’un tunnel routier a deux usages, rappelle Simon Van Raemdonck, chef du département tunnels, le désenfumage et la ventilation sanitaire des gaz d’échappement émis par les véhicules, lorsqu’il y a beaucoup de circulation. »
- La ventilation sanitaire d’évacuation des gaz toxiques est rendue possible par la surveillance des taux de monoxyde de carbone (CO) et de dioxyde d’azote (NO2) relevés par des capteurs spécifiques et reliés, eux aussi, à la GTC de chacun des tunnels. La ventilation est enclenchée dès que les seuils définis sont dépassés.
- La ventilation de désenfumage se compose de 2 phases successives :
o Une phase de sécurité dont le rôle de limiter la vitesse d’air dans le tunnel et de de stratifier les fumées pour qu’elles restent au plafond du tunnel. Cette phase permet aux usagers d’évacuer vers les issues de secours du tunnel.
Pour cela, des anémomètres sont placés en tunnel et activent certains jets boosters dans le sens approprié pour obtenir le résultat escompté.
o Une phase d’évacuation des fumées, déclenchée par les pompiers permettant de lutter contre l’incendie et protéger le plus vite possible l’intégrité de la structure du tunnel. Cette phase permet également d’éviter que les fumées du tube incendié ne retourne dans le tube sain.
La ventilation de désenfumage sera associée principalement à 2 systèmes déjà existants dans les tunnels Bruxellois :
- Un système de détection incendie par fibre optique thermométrique capable de détecter un seuil de température ou une élévation de température et permettant de localiser un incendie avec une grande précision
- Un système de détection automatique d’incidents (DAI) composés de caméras et d’un logiciel embarquant une intelligence artificielle et permettant outre de détecter des piétons, un véhicule arrêté ou un cycliste, de détecter des fumées très rapidement. Elles déclenchent alors le scénario de ventilation adéquat.
« En cas de défaillance importante ou d’indisponibilité d’un équipement nécessitant une intervention sur place, l’exploitant envoie à nos équipes de maintenance une demande de dépannage. Si la situation n’est pas critique, l’intervention se fait de nuit lors d’une fermeture programmée du tunnel pour limiter l’impact sur l’exploitation. Dans le cas contraire, nos mainteneurs interviennent en urgence, 24 heures/24 et 7 jours/7, conformément à l’astreinte contractuelle », précise Simon Van Raemdonck.
Au total, nos experts vont intervenir sur 134 jetboosters (répartis entre les huit tunnels), installer 501 capteurs et dérouler 213 km de câbles d’energie et de contrôle-commande, durant les trois années du marché.